mercredi 30 avril 2008

"Candy Land" by Cocorosie


Belle journée.

Je me suis rendu compte a Time Square que j'avais pris le métro avec un café a la main et l'ipod dans les oreilles.

Comme tout ces hommes et femmes qui vont bosser tout les matins.

On a (re)-vu Ground Zero. On a (re)-marché sur Wall Street. On s'est (re)-promené sur Broadway.

En arrivant dans n'importe quelle ville du monde, toutes les rues sont froides, impersonnelles, vides (exception peut etre pour Times Square).

Et on en est a s'approprier cette ruche.

On sait où débouchent les métros, on sait a quoi ressemblera la prochaine intersection, on se crée des souvenirs a chaques coins de rue.

On ne lève plus les yeux sur les buildings, on marche le pas pressé en sirotant un café ou en mangeant un hot dog.

Ca n'fait qu'une semaine et 2 jours qu'on est là. Mais on en avait deja eu un aperçu.

On n'sera jamais véritablement New Yorkais, mais l'impression qu'on le devient petit à petit est vraiment forte.


Alors en conclusion, une trés bonne nouvelle:

La routine s'installe.



(Pour aimer New York, écoutez Candy land de cocorosie sur Times square. Restez au centre du carrefour et regardez les vagues de gens.)



A copain:
le guide Niviere t'emmerde.

mardi 29 avril 2008

"Wild World" by Cat Stevens



Ce fut une belle journée.

Il faisait beau, les gens etaient beaux et les rues etaient encore plus belles qu'hier.
A vrai dire a Williamsburg tout est beau. Situé en haut de Brooklyn, c'est le repère de la vraie jeunesse New Yorkaise.

Et mon Dieu que c'est une belle jeunesse. On aurait dit qu'ils etaient tous tombés du ciel. Les filles et les garçons etaient tous beaux, avec un style et une attitude unique qui donnait juste envie de vivre dans le quartier et de faire partie de leur communauté.

Parce que c'était une communauté.

Tout le monde se connaissait, se parlait, s'interpellait dans un décor parfait, remplit de friperies, restaurant, cafés et magasins underground.

Et derrière tout ça, si on s'laissait guider au fil des rues, on arrivait sur une plage.

Une plage a moitié bétonnée, laissée a l'abandon sur laquelle 2 ou 3 couples s'embrassaient.
Et c'est en levant les yeux qu'on a eu une claque.


Manhattan était là.


Du nord au Sud.
Toute une face de la plus belle île du monde se tenait devant nous.


Au même moment l'ipod que j'avais laissé tourner depuis le métro me lance "No Surprise" de Radiohead.


Et je me rend enfin compte, après 7 jours, que je suis à New York.


Alors certes il n'y a certainement pas que cette ville dans le monde, que si j'y suis c'est aussi parce que mes parents étaient là et que c'est peut être juste de la chance aux yeux de certains.


Mais pendant 20 minutes cet après midi j'était fier de moi.


L'ipod m'a chanté Paranoïd Androïd, Can't take my eyes off of you et le rhapsody blue de Gershwin.





J'avais 19 ans et j'était au centre du monde.





lundi 28 avril 2008

"rhapsody in blue" by Gershwin.




Première fois que New York se montre sous la pluie.



Visite du quartier, les flaques sont immenses et les voitures filent a une vitesse incroyable. Peut etre pour ça que le Queens boulevard est surnommé "boulevard de la mort" (dixit Jane).

Le paysage change et une brume engloutit tout c'qui dépasse 5 étages de haut. La ville et ses environs sont plongés dans un immense coton, l'architecture métallisée se mélange à des volutes de fumées blanche.


On touche au Sublime quoi.


C'est bien pour ça que je ne comprendrai jamais certaines personnes. Celles qui ne veulent pas bouger, qui veulent rester dans leur petite ville bien tranquille au calme.

Attention je ne parle pas de ceux qui n'ont pas les moyen de s'en aller. Mais de ceux qui, volontairement, ne bougeront jamais de leur pays natal.

Je ne les blâme pas, je n'suis rien pour me le permettre, mais j'aimerai qu'ils se posent la question.

Que ça soit New York, Sydney, Londres ou bien Tokyo, on a tellement d'choses a voir.



Ne serait-ce que pour dire une fois dans sa vie

"c'etait un tres beau Lundi sous la pluie."



(pas de photo, l'appareil n'etait pas waterproof. Une autre fois peut etre).

dimanche 27 avril 2008

"Blue Eyes" by Elton John


Leçon du jour: L'alcool a New York quand on a pas 21 ans sans carte d'identité.


Premier moyen: l'épicerie mexicaine.

Choses à avoir: un air assuré.
un sourire irréprochable.

Aller vers la vendeuse, lui tendre 2 bières prises dans le frigo et détourner la conversation vers sa petite fille qui se cache dans une boite en carton.


Deuxieme moyen: le restaurant.

Choses a avoir: un trench-coat
une chemise bien repassée et un gilet de costume.
un air de français blasé
une bonne dose d'assurance.

Aller voir le serveur, lui demander une table et lui dire que vous êtes français. Lui parler de la beauté d'New York et lui commander négligemment un verre de vin blanc. Si tout s'passe bien il ne dira rien. Au mieux il vous propose un Irish Coffee a la fin du repas. C'est c'qui s'est passé mais a 5$ le café on a préféré lui dire qu'on reviendrait dans les 2 mois.


Sinon journée bien remplie, découverte d'un restaurant français (conseillé par le patron du havana d'ailleurs).

Sabrina la serveuse nous parlait en français, nous a offert le café et nous a proposé, gratuitement bien entendu, le digestif qui va bien. Poire ou Mure j'en sais rien mais en tout cas ça piquait un peu.

Dans tout les cas on lui a plu car elle nous a bien précisé que si on revenait, il fallait que ça soit entre le vendredi et le lundi histoire de coïncider avec ses horaires de travail. Comme si ce restaurant devenait en quelque sorte le Dakota ou le bonheur dans l'potager new yorkais. Nourriture succulente, Chardonnais délicieux et café français s'il vous plait.

Finalement le dimanche New Yorkais n'a rien a voir avec le dimanche toulonnais. Les magasins sont ouverts jusqu'a 23h, et on a du passer environ 3 heures a jouer au jeux videos dans un Best buy sur Broadway (découverte d'un immense talent a Guitar Hero: une jeune fille qui s'etait taillée les canines a la maniere d'un vampire jouait en expert un morceau des Guns & roses avec une dextérité folle. Du jamais vu, meme sur Youtube).



Vous comprendrez donc qu'il n'y a aucune surprise a dire que La vie est belle de ce coté-ci de l'atlantique.

samedi 26 avril 2008

Infidélités platoniques.




Nouvelle facette de New York: L'attirance sexuelle.


Déjà on prend le métro vers la 14eme et on tombe nez a nez avec des affiches de Grand Theft auto 4.
Pour les nouveaux venus gta 4 est LE jeu attendu dans l'monde et par dessus tout a New York: on l'voit sur les bus, les trains, les métros, les buildings et parfois meme les gens. Meme mon père jouait a San andreas pour tuer des gens au sniper. Et pourtant mon pere est quelqu'un d'bien.

D'ailleurs l'achat d'une playstation 3 sera peut etre envisagé une fois de retour en France. Et une fois que le compte en banque se remettra du sejour new yorkais .


Mais revenons aux jolis moutons dont je parlais.


Sortit de cette bouche de métro, on s'met a marcher dans l'quartier de Chelsea pour constater qu'il n'y a aucune voiture. Et pour cause, gigantesque marché sur 5 ou 6 blocs. Les gens vendent des fringues, des contrefaçons, des lunettes et du maïs grillé. Et d'un coup d'un seul, New York nous met face a face avec la quintessence de l'excitation sexuelle. Ahaha.
J'ai pas d'autre mots.

Entre 2 stands, un prof de danse fait une chorée avec sa classe, tout les ages et des mouvements d'une sensualité que tu réalise qu'c'est vraiment indécent de voir ça à 15h de l'apres midi dans une rue fréquentée.

Et au milieu de ces femmes de tout ages (de 20 à 30 ans en fait), une fille se démarque.

Elle n'est pas sublime, juste belle. Et elle danse. Et, vas savoir pourquoi, elle porte un dos nu rouge vif qui laisse apparaître négligemment le coté de ses seins.

Et ce furent sans exagérer 2 trés trés belles minutes. La musique forte, les mouvements, et le temps qui s'arrete lui aussi pour contempler une si belle femme.


Non vraiment. On a pas à se plaindre.
New York surprend tout les jours.


Au point de faire un article sur une fille qui danse et qu'on n'reverra jamais.


A part ça rien d'bien nouveau. On a mangé a Colombus Circle dans un resto bio, marché dans Central Park et vu le Madison Square Garden.


Aha.


Le concept de "rien d'bien nouveau" est totalement différent ici.

vendredi 25 avril 2008

Curly Girl.


Journée Irréelle.


j'me suis dit ça quand j'ai réalisé qu'j'etait dans une mini en train d'rouler dans l'Queens.

On s'est promené dans un mall qui ressemblait plus a Disneyland qu'a Mayol et on s'est litteralement implosé le ventre dans un Johnny Rocket a coup d'hamburgers et de frites qui, sans exagérer, devait faire 2 fois la taille de mon crane.

Irréelle aussi parce qu'on a pris l'métro sans faire attention, comme si on commencait a s'habituer a une certaine vie new-yorkaise.

A vrai dire c'est ce que je recherchais: ne plus faire attention, laisser mes jambes me guider et me dire qu'une certaine habitude s'installait.



Ce que je fuis a Toulon, j'lui cours apres a New York.

Je veux une routine.



Je veux connaitre les gens qui prennent le meme metro que moi, je veux descendre de la rame sans regarder la station, juste en comptant les arrets, je veux que le serveur du estpark coffee me serve un café chaud sans qu'jlui demande, juste parce qu'il m'aura vu passer la porte.

C'qui d'ailleurs va bientot s'passer vu qu'ça fait 3 fois en 2 jours qu'on reste 2h assis a cogiter sur nos macbook a la meme table.



New York est l'exacte opposée de tout c'qui s'fait dans l'monde. C'est une ampoule constamment éclairée qui nous force a tout reconsidérer.


Et j'pense que c'est pour ça que le retour sera dur.


(Ecoutez Life on mars de David Bowie, et imaginez qu'vous l'écoutez dans le metro New Yorkais... vous aurez une idée du trip dans lequel j'etait ce matin).

jeudi 24 avril 2008

Reflexions.



Mettons les points sur les i tout d'suite: si vous voulez une description détaillée de toute les choses que nous avons faites a New York, redirigez vous vers le blog de copain: http://thinkitmakeit.blogspot.com .

A vrai dire, j'pense qu'je vais écrire ce que j'ai ressenti grâce a cette ville.

En fait, c'est meme pas une ville.

Prenez la plus belle femme du monde. Blonde, brune, rousse, chauve, crépue, comme vous voulez.
Dites vous que vous l'avez rencontrée pendant 2 semaines et que maintenant vous savez que vous avez 10 semaines pour lui dire tout c'que vous pensez. Alors forcément, ça en fait des choses a dire et a faire.

Avec Jonas on fait tellement de choses a la minute qu'il serait impensable de vous le re-transcrire. On a du faire 2 fois manhattan a pied depuis qu'on est arrivé, la preuve est que nos semelles ont bien du perdre 1 ou 2 centimetres d'épaisseur.

Des fois meme, New York nous fait rire. Par exemple cet apres midi: jonas aperçoit une divinitée, parfaite en tout point, des jambes interminables et un visage a faire bander un aveugle tétraplégique et castré (pardon pour la vulgarité mais c'est vraiment pour vous rendre compte).

Fier de sa trouvaille, il me scande un trés délicat "tu vois elle, j'lui suçerai bien les seins jusqu'a la derniere goutte".

Moi discret: "mec, parle plus bas elle est française"

et lui: " qu'est-ce que t'as dit? elle a des faux seins? BEHEE. "

Placé dans le contexte, c'etait plus marrant que 3 saisons d'how I met your mother. Vraiment.



Mais en plus d'etre marrante a l'excés, cette femme sait vous toucher et vous remettre en question:

Cet apres midi, on sort du métro pour rejoindre Union Square et dans un couloir un vieil Sdf joue de la gratte.

Courant d'air, un billets d'1$ s'envole.

Et là il me regarde et me dit "this is the story of my life".



Il a sortit ça comme ça. Paf.



Tu découvres des centaines de choses au centimètre carré et tu t'dit que dans ta France natale tu dois bien avoir 10 ou 20 ans de retard, et ça dans tout les domaines.

Mais New York est dangereuse. Elle vous exténue car elle vous fait comprendre qu'elle peut vivre sans vous. Quand t'as les jambes liquéfiées et que tu sens le sommeil arriver, tu la vois qui te snobe et qui t'fait comprendre qu'elle continue a vivre, bouger, faire la fête, travailler sans toi.

C'est rageant.

Alors on essaye de la suivre. On essaye de tenir la distance.

On a acheté des places pour le Joey Ramones Birthday Party.

mardi 22 avril 2008

Here we Are



Arrivé.


Aprés avoir raté 4 vols pour New York, après avoir passé une nuit a l'hotel à Paris a boire du vin,
après avoir arpenté en long, en large et en travers tout le terminal E de Roissy Charles de Gaulle, après avoir acheté 800 cigarettes en Duty free on a embarqué. En classe Affaires.

Après avoir bu champagne, biere, vins rouges et blancs, apres avoir testé ce si beau siege/lit/transat/hamac, apres s'etre lavé les mains avec une serviette chaude on a atterrit.

Après avoir déposé les bagages et rangé les affaires, une chose m'est venue a l'esprit: on est parti et on y restera pour un été. On a quitté les parents, les amis, les amours et on s'retrouve seuls a New York. J'ai pensé a elle. J'ai pensé a d'autres choses, au message que j'ai laissé en partant, aux choses que j'aurai du faire avant de partir, histoire d'les cloturer et d'me dire que je partait l'esprit tranquille..


Et c'est a ce moment où tout s'remet en question que je lève la tete et qu'a travers la fenetre je constate qu'on a 4 Irish pubs en face de chez nous.


Et c'est là qu'je me suis dit:


Dude,
on est
arrivé.


(Picture: 5eme avenue .
Mais ça l'fait pas d'se trimballer avec un appareil sur la 5eme.
)

dimanche 20 avril 2008






Ma vie change Maintenant.