dimanche 1 juin 2008

"Paper Planes" by M.I.A.



Je vais tenter de résumer la soirée d'hier sans trop déprimer les gens restés en France.

Il pleut. On est chez Alan. On n'sait pas quoi faire. On est samedi soir et l'envie de sortir se fait sentir.

Alors direction williamsburg, sans trop savoir où on va. Peut être le Lucky Cat ou le Trash Bar. On verra bien. Le métro arrive et on marche, je déguste un Angus Cheese Bacon et, sans trop savoir comment, on se retrouve devant une foule compacte de jeunes filles et garçons tous plus beaux les uns que les autres. Ils attendent pour rentrer dans un Skate shop immense où le bruit est assourdissant.

Mais juste avant d'essayer de rentrer, on marche jusqu'a la plage pour observer Manhattan illuminée. Une mosaïque de lumière se tient devant nous. On se rend compte que dans le monde entier il n'y a pas plus beau panorama.

Imaginez seulement qu'avant d'aller au havana, vous vous arretez pour observer St mandrier by night. Là c'etait Manhattan a partir de Williamsburg. On retourne sur nos pas et on présente nos fausses pièces d'identité au videur.

On rentre comme René dans Céline.

Puis le bruit. La musique. Les filles sorties tout droit d'un exemplaire de Vogue. Je vais au bar, demande le prix d'une bière a un garçon et entend dire qu'elle est gratuite. La serveuse me sert un gobelet (américain) en plastique. C'était sublime. Les gens fumait leur cigarette a l'interieur, tout le monde dansait. Antoine Kourde aurait savouré la soirée avec nous. Message subliminal qu'il comprendra je l'espère.

Puis on s'en va. On marche sur Bedford Avenue. Il est 1h du matin et des gens prennent un café ou une part de pizza. La rue est illuminée de rouge, des embouteillages se créent et des New York City Cops surveillent chaque angle de rue.

Le temps est lourd, il fait chaud et j'aime ce quartier. Y passer ne serait-ce que quelque minute pourrait vous donner envie d'y vivre pour toujours.

Williamsburg est la quintessence de tout ce que New York peut faire de jeune. Les bars, les restaurants, les magasins se battent pour être les plus originaux de la rue. Jonas mange une part de pizza pendant que je boie un café et on discute. On s'amuse a penser au Mourillon. On réfléchit sur une éventuelle probabilité de prolongation du séjour.

Personne ne nous attend en France durant le mois de juillet, alors on y réfléchira.

On rentre a Woodside vers 2h du matin, dans un métro bondé de gens. On s'installe, on regarde "Cube" et on s'endort a 4h30 du matin. Le café aidant je ferme les yeux a 5h30, juste pour observer a travers la fenêtre le soleil qui se lève pour réveiller New York.

Et comme tout les matins, il se fait avoir. La belle New York ne dort jamais.
Le cycle des 24h ne veut rien dire ici.


Elle a encore une longueur d'avance.




Aujourd'hui on s'est reposé a Central Park. Quelques minutes de métro pour s'allonger dans l'herbe. Nous nous reposons d'une soirée éreintante en plein coeur de Manhattan.

A coté de nous une femme fait du topless et un couple rigole d'un écureuil.

Je ferme les yeux, Lou Reed commence a me chanter "perfect day" et je savoure ma cigarette en pensant à toute ces bonnes choses qui s'accumulent.

Quand j'entrouve les paupières j'aperçois la cime des arbres qui découpe le ciel bleu vif.

J'ai appris ce matin que je passais en 2eme année. L'appréciation générale était claire: Clément doit se conformer aux contraintes scolaires de la Tourrache.

J'ai souris.

Encore.

Je suis en stage a New York et je n'suis pas conforme.



1 commentaire:

Nel a dit…

NOUS, on vous attend en France, revenez nous vite avec des souvenirs plein la tete.

Comme on dit, les meilleures choses ont une fin.

Bisous my brother et bisous aussi à copain!